Juste quelqu'un de bien...

Pouvez-vous imaginer le coût psychique que représente la volonté d'être aux yeux des autres une bonne personne.

Celui qui s'adonne à pareille folie doit y consacrer une énergie folle et s'adapter aux désiratas des uns et des autres qui sont par nature changeants et qui considèrent diversement ce qu'est une "bonne personne".

Faudrait-il être travailleur, généreux, doux, courageux en toute circonstances, affable ou que sais-je encore...

N'est-ce pas une quête perdue d'avance et quelle en serait la motivation inconsciente ?

Ce besoin tremblant d'être aimé et accueilli au sein du collectif nous pousse à nous travestir pour arborer une mine réjouie quand notre cœur est empli de tristesse ou de mélancolie. Tout sauf le bannissement!

Celui-là serait même prêt à terrasser son ego, chose dont il manque suffisamment pour en souhaiter la disparition. Triste ironie. Il voudrait être en odeur de sainteté pour rompre le maléfice, il devine pourtant que personne ne l'attend, pas même les dieux censés récompenser le héros d'une couronne de fleurs.