Toxicité
- Julien BEAUVOIS-MOCHOT
- 29 août 2023
- 2 min de lecture
Si vous dites d'une relation qu'elle est toxique, c'est que vous savez déjà identifier vos limites. Celles que vous ne voulez plus franchir et celles que vous ne voulez pas qu'autrui outrepasse.
Si vous êtes un adulte et que vous êtes sous l'emprise d'une personne toxique à vos yeux, vous aurez 3 possibilités d'agir comme dans tout cycle d'affrontement et de prédation.
Vous pourriez vous statufier et entrer dans une forme de sidération plus ou moins longue en attendant d'être réduit à l'état de carcasse fumante. Au sens figuré la plupart du temps, cela s'entend.
Vous pouvez aussi combattre, ce qui demande de grandes dépenses en énergie et la probabilité d'essuyer quelques coups. Mais à ce prix, vous générerez un nouveau rapport de force si tel est "votre projet" et gagnerez en liberté...
Vous pouvez enfin fuir, ce qui est plus souvent une forme d'intelligence que de lâcheté. Parfois on choisit de prendre ses jambes à son cou, dans d'autre cas, la retraite sera planifiée pour éviter l'exil contraint et forcé.
L'alternative, mettre fin à une relation ou composer à moindre frais en espérant un mieux ou un miracle Si à l'impossible, nul n'est tenu, on est pas à l'abri d'une bonne surprise !
Ce qui me semble tout aussi intéressant, c'est de comprendre comment vous en êtes arrivés à donner autant de pouvoir à un individu quelconque ou choisi, dans votre vie professionnelle ou personnelle.
À moins que cette personne ou ce groupe ne soit armé et que votre vie soit menacée, pourquoi auriez-vous renoncé à être votre propre maître ? Qu'attendiez vous de l'autre pour qu'il ait la prétendue capacité de vous rendre heureux ou abattu ?
Il n'y a pas de bourreau sans victime et lycée de Versailles... Certains se complaisent néanmoins dans cette posture victimaire sans même le savoir ou avec une once de mauvaise foi. C'est que cette place semble faire recette et garantirait à la personne en question d'être du côté des gentils et d'avoir la foule pour lui.
C'est ainsi que la figure du pervers narcissique a été fraîchement popularisée, incarnation de notre dark side inavouée. . D'autres profils, moins inihibés ou plus borders, joueront les méchants ou le deviendront pour apparaître comme rebelles. À moins qu'ils ne croient s'assurer alors de sortir gagnant de leurs échanges.
Reconnaitre et s'autoriser à penser notre côté "nuisible", c'est d'une part avoir un éventail de possibilités plus large si la situation le requiert et d'autre part choisir "le bien" en connaissance de cause et non par conformisme...
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